342 - Que nous est-il donc arrivé ?

un peu plus chrétiens, un peu plus disciples de ce Jésus qui a traversé la mort

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Nous venons de vivre les jours les plus forts de l'année liturgique. Entre les rameaux et le dimanche de Pâques, nous avons été entraînés au cœur de notre foi, au cœur de Dieu. En discutant avec les uns et les autres au cours de cette semaine post-pascale, j'avais l'impression que nous étions un peu comme les disciples d'Emmaüs qui, après avoir reconnu Jésus à la fraction du pain, repensent à ce qu'il viennent de vivre et se disent entre eux : « Notre cœur n'était-il pas tout brûlant en nous tandis qu'il nous parlait sur la route ? ».

 

Je dois vous avouer que, pour moi aussi, cette première semaine sainte avec vous, dans nos paroisses des Jalles, eut une saveur et une profondeur très particulières. Je ne saurais dire pourquoi… Peut-être parce que je me sens de plus en plus heureux d'être pasteur pour vous et avec vous. Heureux de vivre ce chemin de l'Evangile, moi aussi, au milieu de vous.

 

Je garde en mémoire, le chant que les enfants reprenaient avec tant de joie jeudi soir : « Comme lui savoir dresser la table... ». Je garde au cœur cette longue veille de nuit dans l'église de Saint Médard. Et le silence du vendredi au Haillan. Le chemin de croix sur la place de Saint Aubin : « C'est en tombant que Dieu nous apprend à marcher... ». Je n'oublierai pas tous nos visages illuminées par les flammes que nous élevions en chantant samedi soir : « Dans la nuit ton peuple s'avance, libre, vainqueur ! ». Ni les regards mouillés et lumineux des nouveaux baptisés Je garde au cœur l'église du Taillan remplie à craquer et entrainée par la chorale. Et les clochettes agitées par les enfants, annonçant pour nous que l'amour a vaincu la mort.

 

Que nous est-il donc arrivé ? Il est arrivé que nous avons pris le chemin de Jésus qui nous entraîne souvent bien plus loin que ce que nous avions imaginé, qui nous travaille au cœur lorsque nous le laissons se saisir de nous. Ceux d'entre nous qui sont réellement entrés dans ce chemin - et je sais qu'ils sont nombreux - sont probablement devenus un peu plus chrétiens, un peu plus disciples de ce Jésus qui a traversé la mort, qui a traversé toutes nos morts. Un peu plus vivants peut-être !

 Vous savez que les deux disciples d'Emmaüs, après avoir reconnu Jésus, ont repris la route, en courant, pour annoncer à leurs frères la nouvelle inouïe de cette rencontre. C'est ce qu'il nous reste à faire maintenant : c'est en cherchant à la partager à nos frères et sœurs que cette lumière grandira en chacun de nous !

Pierre Alain Lejeune

 

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